La Parole au spécialiste...
Hubert Courtehoux, professeur de sciences naturelles retraité et passionné par l’histoire de notre sous-sol, nous parle de la succession de formations géologiques qui ont façonné le paysage visible de la plateforme biodiversité de Berru. |
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Le paysage actuel est le résultat d’une succession de paysages : la mer de la craie (95 millions d’années), l’estuaire d’un fleuve (55 millions d’années), le lac (30 millions d’années) et la formation de meulières (roche résistant à l’érosion, 20 millions d’années).
Ces formations ont été propices à la préservation de nombreux fossiles, faisant du Mont de Berru un site fossilifère mondialement reconnu pour la rareté et la diversité de ses vestiges. En effet, c’est une butte-témoin de l’érosion de la Montagne de Reims contenant les prototypes des mammifères actuels (66 millions d’années) : 40 espèces ont été identifiées à ce jour.
Grâce à l’identification d’une faune fossile datée de 55 millions d’années identique sur le Mont de Berru et en Amérique du Nord, les scientifiques ont pu conclure que l’ouverture de l’Atlantique n’était pas encore totale et que l’Europe et l’Amérique du Nord ne formaient qu’un continent à cette époque.