AG de Symbiose : Le monde agricole doit se prendre en main pour amplifier les actions au profit de la biodiversité

L’association Symbiose pour des Paysages de Biodiversité a tenu son assemblée générale à la Cheppe (Marne) le mardi 20 juin.

« Nous sommes à l’aube d’un très grand changement de nos pratiques agricoles pour répondre à tous les enjeux de l’agro-écologie, prévient Benoit Collard, secrétaire général de Symbiose. Le monde agricole doit se prendre en main pour amplifier les actions au profit de la biodiversité et éviter qu’on lui impose des recettes toutes faites. Il faudra accompagner les agriculteurs. Pour cela, il y a un besoin de financement. L’agro-écologie concernant toutes les productions, une solution serait que les différentes filières présentes dans la région répondent à ce besoin de financement, à l’instar du millième versé(1) à l’Association champenoise de coopération inter-régional (Accir).»

 

Optimiser l’action des auxiliaires

Les différents projets conduits par Symbiose en 2022 ont été présentés : Apiluz, Plantons des haies, le partenariat URCA-Symbiose ainsi que les nouveaux projets initiés cette année avec deux projets Trame bleue (protection des mares du Chaourçois dans l’Aube et mise en œuvre d’aménagements d’hydrauliques douces dans les Ardennes) auxquels s’ajoute un projet de création et restauration de la Trame verte dans le Sud Marne. Ces trois projets sont soutenus financièrement par Vivescia et ses filiales.

La partie statutaire s’est poursuivie par une visite sur le terrain commentée par Jérémy Miroir, écologue, sur l’intérêt des aménagements (bords de chemin, bords de champs, haies, bosquets…) pour les auxiliaires des ravageurs des cultures. « Il y a deux facteurs à prendre en compte pour maximiser l’intérêt des auxiliaires en matière de gestion des ravageurs des cultures : opter pour des aménagements pérennes (pour qu’ils puissent y faire tout leur cycle et se reproduire suffisamment pour faire face aux ravageurs plus résistants au manque d’habitats pérennes et plus prolifiques) et les installer très près des cultures.

(1) Les agriculteurs de Champagne-Ardenne versent chaque année en valeur un millième de leur récolte (céréales, vigne, betterave) via leur coopérative pour financer les actions de l’Accir

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