Le 10 février 2025 à Bezannes, Symbiose a organisé un colloque pour appréhender tous les enjeux liés à la biodiversité du sol (trame brune) afin de mettre en oeuvre des pratiques favorisant son développement.
Objectifs du colloque
« Tous ensemble, nous sommes détenteurs d’un bien commun qu’est la biodiversité, soulignait Benoit Collard, secrétaire général de Symbiose en ouverture du colloque. L’objectif de Symbiose est de la faire progresser à travers l’Agriculture. Face à la diversité et à la complexité des espèces vivant sur notre planète, ce colloque a pour objectif de montrer que grâce à des spécialistes dans chaque domaine et à l’expérience d’agriculteurs et de viticulteurs ayant déjà mis en place des pratiques favorables à la biodiversité, tout est possible ! »
Informations clés à retenir de cette journée
- Intervention de Marc-André Selosse, microbiologiste et écologue, professeur au Museum National d’Histoire Naturelle
- Intervention de Johanna Villenave-Chasset, docteure en entomologie, spécialiste des auxiliaires et de la protection des plantes
- Table ronde “Favoriser la biodiversité du sol : pratiques et indicateurs” avec David Houben, enseignant-chercheur en sciences du sol à UniLaSalle, Hubert Henimann (agriculteur), François Arnoult (agriculteur), Gael Dupont (agriculteur et viticulteur)
- Table ronde “L’agroécologie dans les paysages champenois” avec Anthony Le Quemener, directeur technique du cabinet Biosphères et quatre agriculteurs (François Mercier, Virgil Noizet, Gérald Lambert et Alexandre Appert-Collin)
En conclusion
André Fougeroux, membre de l’Académie d’agriculture de France, a conclu la journée par ces mots :
“S’occuper de la biodiversité, c’est comme faire du vélo : c’est un équilibre et pour le garder, il faut avancer et non pas mettre la biodiversité sous cloche !
L’agriculture peut avoir des effets négatifs sur la biodiversité mais elle est également créatrice de biodiversité. Elle dispose en effet de différents leviers pour la favoriser : haies, bandes enherbées, bandes fleuries… Même un aménagement modeste peut offrir le bol alimentaire des abeilles pendant toute une saison.
Mais les différentes interventions de ce colloque nous ont montré que rien n’est simple, linéaire, blanc ou noir : il n’y a pas de recette miracle !”
Le mot de la fin est revenu à Hervé Lapie, président de Symbiose :
« L’agriculture est effectivement source de solutions. Il faut que la science, la recherche et l’innovation nous fasse progresser et monter en compétences.
Certes, on voudrait que cela aille plus vite, notamment en termes de changement d’habitudes des agriculteurs, mais l’agriculture, c’est un métier de patience ! »