Contexte

Ces bassins versants (6 700 ha) se caractérisent par un relief accidenté. L’espace agricole y a été modifié ces dernières décennies en raison notamment de la diminution du nombre d’exploitants, de l’agrandissement des parcelles et de l’augmentation de l’assolement en maïs.

Dans ce contexte, des connexions écologiques ont été supprimées et l’écosystème agricole s’est simplifié. Les populations locales souffrent des nuisances dues aux ruissellements excessifs. Les sols s’érodent plus facilement lors des épisodes pluvieux. La petite faune de plaine est devenue plus rare.

 

Objectifs 

Ce second projet Trame bleue vise à restaurer et déployer des aménagements d’hydraulique douce sur les bassins versants des ruisseaux du Longwé et du Lametz (territoire des Crêtes pré-ardennaises) pour réduire l’érosion des sols et de la biodiversité.

 

Les acteurs impliqués

  • Dix communes sur deux bassins versants
  • Six exploitants se sont engagés
  • Le projet est financé par le Groupe Vivescia et ses filiales industrielles pour 5 ans à hauteur de 150 000 €.
  • Les partenaires impliqués sont l’Adasea de la Marne et trois acteurs des Ardennes : la Chambre d’agriculture, la Fédération de Chasse et la Fédération de Pêche.

                 

 

Déroulement du projet

Six agriculteurs volontaires se sont engagés via la signature d’un CPSE sur cinq ans pour implanter 265 mètres linéaires (ml) de fascines, 1 180 ml de haie et 2,2 ha d’herbe et bandes enherbées.

 

2023 : formation, diagnostic et premiers travaux d’aménagement

Une sensibilisation des agriculteurs concernés aux dégradations du sol et une formation à des pratiques agricoles moins agressives ont été réalisées en 2023. Cela leur a permis de prendre conscience de l’importance du sol comme un élément vivant avec des équilibres à maintenir favorisant l’infiltration des eaux, mais également la capacité de prospection des végétaux.
Des sorties collectives ont permis aux exploitants d’identifier directement l’impact positif des infrastructures agro-écologiques sur la petite faune et l’avifaune.
Les problématiques et actions à mener avec les exploitants ont été identifiées grâce à un diagnostic terrain des zones prioritaires.

Après le semis d’une partie de l’herbe à l’automne 2023 (le reste sera réalisé au printemps 2024 le long des haies), les travaux d’implantation des haies et des fascines ont démarré en décembre.

 

2024 et perspectives

Les aménagements vont se poursuivre au printemps.

Ce projet va permettre pour la première fois de mesurer l’impact de pratiques agricoles sur la biodiversité aquatique via des pêches électriques. Des comptages nocturnes de la petite faune et des suivis de perdrix grises seront également réalisés.

 

 

 

 

 

 

Crédit Photos : P. Bourguignon