Intervention de Johanna Villenave-Chasset, docteure en entomologie, spécialiste des auxiliaires et de la protection des plantes lors du colloque “la biodiversité dans tous ses états” organisé le 10 février 2025 par Symbiose.

 

 

 

 

 

 

➡️ Les plantes ne peuvent pas vivre sans les insectes et inversement.

➡️ 1,2 million d’espèces d’insectes décrites : moins de 1 % sont nuisibles, le reste joue des rôles très importants : pollinisation, décomposition, santé du système racinaire, prédation, vie du sol.

➡️ 80 % des espèces végétales dépendent des pollinisateurs pour leur survie. En Europe occidentale, les plus importants sont les abeilles. Plus il y a de fleurs dans le paysage, plus il y aura d’abeilles et meilleurs seront la pollinisation et le rendement des cultures.

➡️ Prédateurs des ravageurs des cultures : les carabes (prédateurs de limaces, chenilles de tordeuse, charançons, taupins…), les staphylins (limaces), les micro-hyménoptères parasitoïdes (presque chaque espèce d’insectes a son parasitoïde), les chrysopes (thrips, pucerons, acariens, oeufs et chenilles de lépidoptères, cicadelles), les punaises prédatrices (thrips, pucerons, aleurodes, acariens, oeufs de lépidoptères et de cicadelles, larves de diptères), les syrphes (pucerons), les coccinelles (pucerons, acariens, cochenilles).

➡️ A l’échelle de l’exploitation, plantes favorable au développement de ces prédateurs : trèfle, luzerne, sainfoin, sarrasin, phacélie, vesse, féverole…

➡️ À l’échelle du paysage, couverts floristiques et haies constituent des corridors écologiques favorables à tous ces auxiliaires. Pour les haies, choisir 10 à 15 essences avec une période de floraison la plus longue possible. Pour les couverts floristiques, il existe des mélanges fleuris « spécial auxiliaires ». Ils doivent fleurir le plus tôt possible avant la culture pour que les auxiliaires aient le temps de s’installer avant les ravageurs des cultures.

Retrouver lintervention complète de Johanna Villenave-Chasset sur notre chaîne YouTube.