Symbiose Somme mène actuellement cinq projets avec ses partenaires.
1- Un Rucher école
L’ambition du rucher école est de faire découvrir aux acteurs du territoire les services écosystémiques rendus par leur environnement et de démontrer que l’apiculture et l’agriculture ne s’opposent pas. Quand un agriculteur comprend le fonctionnement d’une ruche et les techniques apicoles, il change sa perception et limite les pratiques à risque. C’est l’opportunité aussi d’expliquer aux apiculteurs la réglementation pesant sur les agriculteurs.
Les formations effectuées au sein du rucher école permettront de mettre en relation des agriculteurs et des apiculteurs et d’observer les pratiques côté agricoles et côté apicoles. Le but est de créer un partenariat gagnant/gagnant par des actions concrètes permettant d’offrir une ressource alimentaire suffisante et diversifiée pour les abeilles et d’optimiser les aménagements pour combler les périodes de pénurie alimentaire. C’est aussi un support de sensibilisation du grand public au rôle crucial que jouent les abeilles et les insectes pollinisateurs dans la biodiversité et la production agricole.
En savoir plus : Présentation du rucher-école
2- Un Parcours de biodiversité
Symbiose Somme travaille également sur la création d’un parcours de découverte de la biodiversité en milieu agricole en partant de la même idée que celui conçu par Symbiose Grand Est. Il sera dédié à l’éducation à l’environnement et au développement durable, notamment à l’apprentissage de la biodiversité dans le milieu agricole. Il sera accessible à tous : au grand public qui se questionne sur les actions menées pour la biodiversité en milieu agricole et au public scolaire dans le cadre de l’enseignement de la biodiversité.
En effet, grâce aux aménagements en faveur de la biodiversité implantés sur ce site, les élèves pourront comprendre les interactions entre la faune, la flore, les auxiliaires et le sol. Sur ce parcours, y seront implantés des aménagements tels que des haies, buissons, bosquets, arbres fruitiers, jachères apicoles, roselières, ainsi que des abris à insectes et des nichoirs adaptés aux espèces locales. Chacun d’eux sera accompagné d’un panneau explicatif décrivant ses spécificités et son intérêt pour la biodiversité.
Le projet pédagogique autour de ce parcours est de créer un outil de communication qui allie la découverte de la diversité du vivant faune/flore et la sensibilisation à leurs milieux de vie.
Ce parcours a été inauguré le 28 juin 2024. Retrouvez les détails de cette journée dans les articles parus dans la presse (L’Action Agricole Picarde, Le Bonhomme Picard) et sur la Page Facebook de Symbiose Somme.
3- Des Fiches pratiques « amis et ennemis des cultures »
Le projet est de créer des fiches techniques cartonnées de reconnaissance des amis et des ennemis des cultures (auxiliaires, petite faune, parasitoïdes, ravageurs…) avec une photo de reconnaissance, la description et le rôle de chaque auxiliaire, le mode de gestion pour les favoriser, les méfaits des ravageurs…
L’objectif est d’aider les agriculteurs à comprendre l’action de chaque espèce sur les cultures, à adapter leur comportement vis-à-vis d’eux, à savoir intervenir au bon moment et avec les bons produits. Cet outil permettre d’améliorer les pratiques agricoles en matière d’utilisation des produits phytosanitaires et de favoriser le développement de la biodiversité au sein de leurs parcelles.
4- Des Nichoirs à la ferme
L’opération consiste à favoriser la nidification des rapaces nocturnes qui souffrent depuis de nombreuses années de la raréfaction de sites pour assurer leur reproduction en raison de la fermeture des clochers et des hangars, de la disparition des haies et des arbres creux…
L’objectif est de proposer aux agriculteurs volontaires la mise en place d’un nichoir artificiel à installer sur l’exploitation pour la chouette Effraie des clochers et/ou de la Chevêche d’Athéna, deux espèces de rapaces nocturnes protégées et vulnérables qui jouent un rôle important dans la régulation des micro-mammifères nuisibles aux cultures. Compte tenu de leur consommation annuelle (1 500 proies par individu), ils apparaissent alors comme de précieux atouts pour l’agriculture.
Les nichoirs sont installés dans les exploitations en fin d’année. Après la période de nidification et de reproduction (février/mars) de ces deux rapaces, un suivi d’occupation est réalisé avec une analyse de relevés photographiques pour suivre l’évolution de la nidification et un examen des pelotes de réjections pour identifier leur régime alimentaire.
Les agriculteurs sont ainsi impliqués dans la sauvegarde de ces espèces et bénéficient de leur rôle d’auxiliaires sur les exploitations agricoles.
En savoir plus : Présentation des nichoirs à la ferme
5- Une Multiplication de semences prairiales certifiées « végétal local »
Ce projet porte sur la création d’une filière de multiplication de semences prairiales certifiées “végétal local ».
Elle permettra la réhabilitation des bords de route et de champs, des abords des aménagements publics et des infrastructures linéaires (réseau routier, ferroviaire, fluvial) ainsi que la restauration des zones naturelles.
Ces semences seront cultivées localement par les agriculteurs avec comme cahier des charges d’être des espèces non invasives, évitant la prolifération d’adventices et nécessitant très peu d’entretien. L’implantation de ces espèces locales permettrait de recréer certains habitats protégés pour les auxiliaires et la petite faune locale.