Table ronde “L’agro-écologie dans les paysages champenois” lors du colloque “la biodiversité dans tous ses états” organisé le 10 février 2025 par Symbiose.

De gauche à droite : Gérald Lambert, Alexandre Appert-Collin, Virgil Noizet et François Mercier, agriculteurs, et Anthony Le Quemener, directeur technique du cabinet Biosphères.

 

 

Retour d’expériences des quatre exploitants sur les pratiques vertueuses mises en place à l’échelle de leur exploitation agricole pour favoriser la biodiversité aérienne comme les auxiliaires de cultures avec une approche à l’échelle du paysage.

➡️ François Mercier, instauration d’aménagements (haie, bouchon, bandes enherbées, bande fleurie) en faveur de la perdrix grise (car présence en recul). Résultat : « Sur mon exploitation, il y a maintenant un aménagement à moins de 200 m à vol d’oiseau et on compte 41 couples de perdrix pour 100 ha. Manque à gagner (perte de SAU) : seulement 2,30 €/ha. »

➡️ Virgil Noizet, éleveur de moutons : des bouchons et des haies ont été implantés par mon père pour la faune sauvage. « En 2022, j’ai implanté 4,5 km de haie (une bande tous les 100 m) pour protéger les moutons du soleil, de la pluie et du vent. Résultat : la pousse de l’herbe est deux fois plus importante en pied de haie et de bouchon que dans le reste de la prairie. Il doit se passer quelque chose au niveau du sol ! »

➡️ Gérald Lambert et Alexandre Appert-Collin, membres d’une association foncière sur le territoire de Prosne : en 2019, un remembrement a été entrepris pour augmenter la taille moyenne des parcelles de 4,5 ha à 14 ha, supprimant 1,5 km de haie. « Pour compenser, 10 km de haie vont être implantés et vont relier des corridors naturels existants. »

 

 

Anthony Le Quemener, directeur technique du cabinet Biosphères 

Comment motiver les agriculteurs à implanter des aménagements favorables à la biodiversité ?

Il faut d’abord leur parler :

➡️ des effets directs  (coût, temps de travail, autonomie, résilience) car ils doivent guider la mise en place des aménagements,

➡️ puis ensuite des bonus  : stockage du carbone, réduction des émissions de gaz à effet de serre, augmentation de la biodiversité

➡️ sans oublier l’impact sur l’hydrologie : réduction de l’érosion, de la sécheresse…

 

Retrouver les échanges complets de la table ronde sur notre chaîne YouTube.